Un livre qui attendait sagement dans ma bibliothèque (je l’avais lu il y a longtemps, quelques coquilles typographiques corrigées au fil des pages). L’auteur a reçu le prix Nobel de littérature en 1920. Pro-nazi, il a été condamné après la guerre.
Le livre : Rosa de Knut Hamsun, traduit du norvégien par Régis Boyer, Folio n° 2694, 1995, 247 pages, ISBN 9782070388263 [première édition en Norvège en 1908].
L’histoire : à Sirilund, un petit village norvégien, au 19e siècle. Deux personnages se partagent la propriété des bateaux de pêche et de la boutique, Mack et Benoni Hartvigsen, qui se fait appeler B. Hartwich. Un étudiant, Parelius, débarque, il souhaite rejoindre un de ses camarades pour faire un grand voyage à pied à travers la Norvège. Pour poursuivre son voyage, il lui faut d’abord un peu d’argent. Benoni l’embauche pour quelques travaux de peinture (en bâtiment et en tableau), jusqu’à l’arrivée de Rosa, énigmatique jeune femme dont l’étudiant tombe amoureux… Mais Benoni se la réserve… l’étudiant est alors embauché par la « baronne », fille fantasque de Mack. Finira-t-il par poursuivre son voyage ou va-t-il rester dans ce village?
Mon avis : deuxième volet d’un diptyque qui commence avec Benoni, que je ne me rappelle pas avoir lu. Un microcosme, des intrigues, une histoire d’amour, une trame classique? La narration à la première personne, par l’intermédiaire de l’étudiant, rend le roman très vivant. Une réflexion toujours d’actualité sur le pouvoir de l’argent: Mack et sa baignoire géante pour accueillir les filles, Benoni qui achète littéralement Rosa, déjà mariée, pour en faire sa propre femme, un système de « dons » à la boutique, pas si gratuits que ça, le riche et mystérieux anglais qui vit sur une île voisine. Et la peur ancestrale qui hante la baronne, l’apparition du personnage du « lapon », mystérieux, mythique, même s’il y a des éléments concrets (une idole de pierre).
Pour aller plus loin : voir le site sur Knut Hamsun (site danois, une série de pages en français)