Comme pour les autres statues de Tours, je me suis servie pour cet article du dossier établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre, que vous pouvez consulter directement ici. Suite à la construction du parking souterrain près de l’université, la statue a été déplacée en 2006. Elle se trouve maintenant place Anatole France, non loin du pont de pierre sur la Loire.
Elle fut réalisée pour faire pendant à la statue de Descartes sculptée par le comte de Nieuwerkerke, ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale ancienne, sur l’article précédent consacré à Tours.
La statue en marbre, de grande taille (3m de haut sur 0,98 m de large) présentée au salon des artistes français de 1880 sous le n° 6290, …
…est l’œuvre Étienne Henri Dumaige (sur la signature de l’œuvre, henri (tout en minuscule) DUMAIGE (en majuscule) et à la ligne, 1880. Elle avait été commandée par la ville de Tours (voir le catalogue du Salon, sélectionner l’année 1880 puis la page 584) où elle est placée sur un haut socle (piédestal) sur lequel est inscrit en grand » François Rabelais « . Vous trouverez plus d’informations sur cet artiste ici (en anglais, désolée, mais c’est la page plus complète que j’ai trouvée, sauf que d’après son acte de décès consulté sur les archives en ligne du département de la Vendée, page 54 du registre numérisé des décès de 1884 à 1892, s’il est bien décédé le 31 mars 1888 à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il est né à Paris le 16 janvier et non le 30 mars 1830).
Sur le socle également, sur la face, se lit cette citation : » Mieulx est de risque de larmes escribre [? mot non reporté dans le dossier d’inventaire? L DE LARMES NON VISIBLE] / pour ce que rire est le propre de l’homme »
Je vous fais quand même faire le tour de la statue…
… et de dos, avec des livres et un rouleau de parchemin.
Dans les bases de données, vous pouvez voir ici le dossier documentaire établi par le service de l’inventaire de la région Centre et là un dossier établi par le service de l’inventaire de Poitou-Charentes pour une reproduction en miniature fondue en 1887 et se trouvant aujourd’hui dans les Deux-Sèvres (canton de Lezay, collection particulière).