Voici les derniers jours pour voir l’exposition sur les Désastres de la guerre de Francisco de Goya (Fuendetodos, près de
Saragosse, 1746 – Bordeaux, 1828), gratuite au centre Jean Moulin jusqu’au 24 février 2013. Cette exposition est réalisée en partenariat avec le musée d’Aquitaine (j’étais allée à Bordeaux pour y voir l’exposition Au temps des Gaulois), la chalcographie nationale de Madrid et l’Institut Cervantès.
L’exposition : l’exposition présente un ensemble célèbre de 82 gravures (Los Désastres de la Guerra) réalisées par Goya entre 1810 et 1820, montrant notamment les exactions des troupes françaises napoléoniennes après le soulèvement du Dos de Mayo et la guerre d’indépendance espagnole (1808–1814). Le parti de l’exposition est de présenter les gravures par thèmes et non dans l’ordre initial de la série. On y voit les exactions des troupes françaises, les « violes de guerre », l’humiliation et les exécutions sommaires des prisonniers, la souffrance des civils, le rôle ambigu de l’Église et des ecclésiastiques.
Le musée : au rez-de-chaussée du centre Jean-Moulin, juste à côté de la cathédrale de Bordeaux, est retracée l’histoire de la Résistance et de la libération de la France… dans une muséographie qui mériterait d’être reprise (ainsi que cela l’a été l’année dernière pour le musée de Limoges, que je n’ai pas encore vu « en vrai »). A Bordeaux, les objets s’accumulent, avec des textes « bidouillés » avec les moyens du bord (collages approximatifs qui ont mal vieilli). Je n’ai rien vu sur les grandes rafles de Bordeaux (voir Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik), l’information est peut-être cachée dans le fouillis…