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Un héros de Félicité Herzog

Couverture de Un héros de Félicité Herzog 14 décembre 2012: Maurice Herzog vient de décéder… L’occasion de re-publier cet article, sur le livre écrit récemment par sa fille, qui écorne sérieusement son image de héros…

Publication du 28/11/2012

Un livre offert par mon frère…

Le livre : Un héros de Félicité Herzog, éditions Grasset, 2012, 302 pages, ISBN 978-2246800633.

L’histoire : il s’agit du récit autobiographique de Félicité Herzog, qui raconte l’histoire de sa vie, celle de ses parents et de son frère. En 1950, son (futur) père, Maurice Herzog, est censé avoir vaincu l’Annapurna… mais en mettant en péril le reste de l’expédition (montée de bric et de broc, sans esprit d’équipe, juste de conquête et de compétition à distance avec les Anglais et les Allemands), en refusant de renoncer près du but, en entraînant avec lui Louis Lachenal… mais pas le sherpa qui a refusé de parcourir la fin du trajet… Sont-ils vraiment allés au sommet ou juste à côté? Nul ne le saura jamais, Louis Lachenal est mort en 1955 d’un accident de montagne dans la vallée Blanche alors qu’il allait écrire à son tour son Annapurna… Son enfance, c’est la vie d’une jeune fille riche, mais qui soufre de l’absence de son père (qui a refait sa vie avec une autre femme avant même sa naissance), de la violence de son frère Laurent qui la conduit régulièrement à l’hôpital, etc.

Mon avis : il a été beaucoup écrit sur les relations de Félicité Herzog et son règlement de compte avec son père (attitude douteuse pendant la montée de l’Anapurna, coureur de jupons, dérive lepéniste)… mais elle règle aussi ses comptes avec sa mère, qui ne réagit pas quand son frère l’envoie à plusieurs reprises à l’hôpital… sans s’inquiéter de la naissance de la maladie mentale de celui-ci… Elle tape aussi sur le reste de la famille de sa mère, Marie-Pierre de Cossé-Brissac, les Schneider, collabos et profiteurs de guerre. L’Anapurna, c’était déjà une vieille histoire quand elle est née, Louis Lachenal, son compagnon de cordée finale, était déjà mort depuis longtemps entombant dans une crevasse au cours d’une descente à ski de la vallée Blanche, sans doute non loin de là où, des années plus tard, Félicité se met en danger pour suivre son frère Laurent dans un défi stupide de dépassement de soi… Au-delà de l’histoire, pourquoi dire qu’il s’agit d’un roman alors que c’est un récit autobiographique? J’ai eu du mal à suivre par moment, d’ailleurs, car ce récit n’est pas ni linéaire ni chronologique et parfois confus.

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Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.