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American rigolos, chroniques d’un grand pays, de Bill Bryson

Couverture de American rigolos, chroniques d'un grand pays, de Bill BrysonAujourd’hui, la chronique de lecture vous est proposée par Maryse, merci à elle pour son résumé et son avis!

Le livre : American rigolos, chroniques d’un grand pays, de Bill Bryson, traduit de l’anglais (USA) par Christiane et David Ellis, Petite bibliothèque Payot/Voyageurs n°467, Paris, 2013, 377 pages, ISBN: 978-2-228-89731-0.

L’histoire: De retour aux États-Unis après avoir vécu 20 ans en Angleterre, Bill Bryson s’étonne: « Les Américains ont produit plus de prix Nobel que le reste du monde réuni. Et pourtant, selon un sondage, 13 pour 100 des Américaines sont incapables de dire si elles portent leur slip sous ou sur leurs collants. »
Durant les dix-huit premiers mois de son établissement en Nouvelle-Angleterre, notre héros se lance alors à la « redécouverte » de l’Amérique avec l’humour pour seule arme. Rien n’échappe à son sens de l’observation ni à son manque de sens pratique. Il lui faut guerroyer avec l’administration et les supermarchés, avec la publicité et les séries télé, avec l’informatique et le jardinage, avec les créatures de la forêt et son coiffeur, et même avec son épouse britannique, qui deviendra vite une Amėricaine accomplie.

L’avis de Maryse: Bill Bryson est une sorte de Candide moderne. A son retour au pays, on lui propose de faire une chronique hebdomadaire sur l’Amérique pour le supplément du Mail on Sunday’s Night and Day, un magazine britannique. Il redécouvre son pays comme un étranger avec des souvenirs d’enfance (base-ball, cricket, la poste d’hier) mais aussi et surtout avec toutes les nouveautés (informatiques, techniques) auxquelles il ne comprend rien. Le tout avec ironie, agacement, critique acerbe et naïve et beaucoup de dérision. Il se regarde et se trouve stupide (moins que les autres quand même qui ne comprennent pas son handicap dans le domaine technologique et qui l’énervent au plus au point). Son humour désarçonne, fait sourire et on se surprend à se voir en lui. Enfin moi, je le comprends très bien, rageant contre les méandres techniques, le vocabulaire incompréhensible des informaticiens et tous les désagréments que provoquent ces incidents quotidiens qui font se sentir stupide et qui lui font vivre un enfer. Du vécu, avec un style très personnel. J’ai lu aussi de cet auteur une chronique de voyage en Australie, Nos voisins du dessous, toujours avec cette même fausse naïveté, cet humour et cette autodérision inimitable. Vraiment je conseille cet auteur tout en subtilité et finesse.