A l’occasion de l’exposition Autoportraits organisée en ce moment à la Bibliothèque nationale de France (site François-Mitterrand, jusqu’au 1er février 2015), je réédite cet article. Je n’ai pas vu l’exposition mais ai pu feuilleter le beau catalogue, Alix Cléo Roubaud, Photographies, sous la direction d’Anne Biroleau, Hélène Giannecchini et Dominique Versavel. Il y a aussi une petite vidéo en ligne sur le site de la BnF.
Article du 9 septembre 2010 : Il y a quelques années, nous avions discuté avec mon père de Quelque chose, noir (que j’avais trouvé la première et lui avait offert). Puis je vous ai brièvement parlé du sujet dans cet article. Mon père vous en a aussi parlé en mettant sur son blog (ce lien est direct) le film de Jean Eustache (Les Photos d’Alix, 1980) édité sur youtube en deux parties. Aussi, quand il a vu dans Le Monde qu’il y avait une nouvelle édition du Journal, avec une introduction de Jacques Roubaud et toutes les photographies de Si quelque chose noir (des autoportraits d’Alix Cléo Roubaud), il l’a acheté et l’a ensuite partagé avec moi…
Le livre : Journal (1979-1983) de Alix Cléo Roubaud, collection fiction et compagnie, éditions du Seuil, 223 pages, 2009 (1ère édition 1984, mais ici, édition augmentée), ISBN 978-2-02-100209-6. Avec une préface de Jacques Roubaud, qui a aussi réalisé la transcription des journaux, et des photographies de l’auteure.
L’histoire : le Journal d’Alix Cléo Roubaud, au fil des ans un peu partout, en français et en anglais (traduit… parfois par elle-même, elle était Canadienne anglophone), de 1971 à sa mort début 1983, à l’âge de 31 ans. La forme des cahiers qui ont constitué le journal est respectée. D’états d’âmes en prise de conscience de son attitude autodestructrice (alcool, médicaments, tentatives de suicide), le récit d’une vie si difficile à vivre… même son mariage avec Jacques Roubaud, rencontré en 1979.
Mon avis : un journal terrible, avec les doutes et les tentatives de suicides évoquées au fil des pages, sans cesse répétées, les cures pour combattre son asthme… Si elle est morte le 28 janvier 1983 officiellement d’une embolie pulmonaire, il reste, comme après la lecture de Quelque chose noir de Jacques Roubaud, plutôt une impression d’attitude qui aurait dû la conduire droit vers un suicide réussi. Un texte à lire si vous êtes en bonne forme psychique, même pour voir les magnifiques mais terribles auto-portraits photographiés qui accompagnent le texte.
Pour aller plus loin : voir les articles chez terres de femmes, dans plusieurs articles, notamment un extrait du journal et un Hommage à Alix Cléo Roubaud, par Marie Fabre
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