Adolphe Thiers (1797-1877), premier président de la troisième République, a une tombe imposante, façon mausolée, dans le cimetière du Père Lachaise à Paris. En haut, l’épitaphe « Patriam dilexit, Veritatem coluit » (Aima sa patrie, cultiva la vérité) choisie de son vivant par Thiers. Voir sa biographie sur le site de l’Académie française, où il fut élu en 1833 sur le fauteuil 38.
Le fronton en marbre comprend deux figures allégoriques, le patriotisme sous les traits d’un homme ailé et la République (la France), assise et tenant un drapeau (à l’intérieur du tombeau, une autre République est assise, vaincue, sur un canon, garde son gisant).
La sculpture du fronton est signée « H. Chapu » pour Henri [Michel Antoine] Chapu (Mée-sur-Seine, 1833 – Paris, 1891), grand prix de Rome en 1855, conjointement avec Amédée Doublemard. Le musée qui lui est dédié dans sa ville natale conserve aussi les plâtres des écoinçons du fronton, qui représentent des enfants tenant des couronnes.
Voici un détail des visages bien sales et très classiques des allégories.
Au pied du patriotisme, un enfant git… mort ou endormi?
Photographies de novembre 2012