Après une semaine riche en cinéma avec Les hommes! De quoi parlent-ils? de Cesc Gay, Jimmy’s Hall de Ken Loach, A la recherche de Vivian Maier de John Maloof et Charlie Siskel et Boyhood de Richard Linklater (il y aura moins de sorties cinéma en août, le TAP Castille, soit 3 des 4 salles d’art et essai à Poitiers, est fermé pour deux semaines), je suis allée voir Du goudron et des plumes de Pascal Rabaté, dont je vous ai déjà parlé pour plusieurs albums de bande dessinée (Les petits ruisseaux, Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, La Marie en plastique).
Le film: de nos jours, l’été, à Montauban. Christian [Sami Bouajila] démarche avec un apprentis des personnes âgées pour des diagnostics termites qui se terminent en travaux injustifiés. Divorcé, il accueille parfois sa fille de 12 ans, qui s’entraîne pour le défilé de majorettes qui ouvrira le « Triathlon de l’été », compétition populaire télédiffusée qui se déroulera dans quelques semaines à Montauban. Dans les tribunes, il se lie d’amitié (et bientôt plus) pour Christine [Isabelle Carré], enceinte de 4 mois d’un homme qui l’a plaquée et mère d’une fille également majorette. Un membre de l’équipe s’étant désisté, Christian est enrôlé, pas tout à fait consentant au début, comme rameur…
Mon avis: j’aime beaucoup les bandes dessinées de Pascal Rabaté mais je me suis copieusement ennuyée dans ce film. Même pas une vue de la belle ville de Montauban, que des lotissements et un gymnase. Ah si, quand même, on aperçoit vers la fin le monument aux morts, en marge de la place où se déroule la dernière étape du jeu télévisé… La seule chose qui m’a fait sourire, c’est l’absurdité mise dans les ronds-points, avec des panneaux bien visibles et disposés de manière rigolote, avec des « oeuvres centrales » plutôt bien vues, un gros pistolet rose et deux voitures qui se rentrent frontalement dedans. Ils auraient assurément reçu le prix du concours de la France moche lancé il y a quelques années par Télérama! On peut peut-être sauver aussi la voiture de société avec son gigantesque termite sur le toit, ou le frère dépressif [Zinedine Soualem], vendeur de farces et attrapes. Sinon, je ne suis même pas sûre de vous recommander de le voir quand il passera à la télévision, sauf à faire autre chose en même temps! Lisez plutôt ses bandes dessinées, revoir ici Les petits ruisseaux, Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune, La Marie en plastique.
Bref on n’ira pas le voir. Enfin ça ne donne pas très envie.