Le carditaphe de Jacques-Louis David au Père-Lachaise à Paris

Le carditaphe de Jacques Louis David au Père Lachaise à Paris, vue généraleVous connaissez probablement le peintre [Jacques] Louis David, au moins pour La mort de Marat ou Marat assassiné (voir l’original à Bruxelles ou la copie du Louvre) ou Le Serment du jeu de paume, peut-être aussi pour le Serment des Horaces ou Les Sabines. Il a reçu le prix de Rome de peinture en 1779. Né le 30 août 1748 à Paris, il est mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles, où il est enterré (d’abord au cimetière du quartier Léopold, puis, depuis 1877 au cimetière d’Evere), le gouvernement français ayant refusé le transfert de son corps à Paris. Son cœur a été rapporté dans le tombeau familial au cimetière du Père Lachaise, que l’on peut donc qualifier de « carditaphe », auprès de son épouse.

 

Le carditaphe de Jacques Louis David au Père Lachaise à Paris, le médaillon

Le médaillon en bronze est l’œuvre de Normand. Il a sculpté son profil droit, imberbe et échevelé.

Photographies de novembre 2012.

10 réflexions sur « Le carditaphe de Jacques-Louis David au Père-Lachaise à Paris »

  1. Maryse

    Toujours à l’affût de ces « petits » détails qui font que l’histoire de l’art avance… Super! Et…. Merci pour ces recherches et des trouvailles.
    Maryse

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  2. Grégory

    J’avais publié le mausolée des cœurs de la collégiale Notre-Dame du château de Thouars, dessiné par Pierre de Beaumesnil, qui portait cette inscription :  » En cette église reposent les corps, et sous ce marbre les cœurs des ducs de la Trémoille et de Thouars, priez Dieu pour leurs âmes ». (Revue historique du Centre-Ouest, t. V, p. 316-17).

    Je n’avais en revanche jamais rencontré le terme « carditaphe », d’ailleurs ignoré des dictionnaires de référence (http://www.cnrtl.fr/definition/carditaphe), comme de l’Académie (http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/carditaphe).

    Il y a à l’exposition du musée Sainte-Croix un beau reliquaire de cœur qui vient du Trésor de la cathédrale si je ne me trompe (les cartels n’indiquant pas les provenances!)

    Bon dimanche et bonne fin d’année,
    et j’espère à très vite !

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  3. NiniDS

    J’ignorais tout à fait ce « détail » de sa vie, enfin, plutôt de sa mort… c’est macabre…
    Je me souviens que « la mort de Marat » figurait dans mon livre d’histoire… le couronnement de Napoléon, empereur, c’est lui ??
    Bises et belle soirée.

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  4. Pierre B

    Bonjour !
    Je viens de voir votre article sur David et son carditaphe au Père-Lachaise avec cette belle photo du médaillon.
    Pour le plaisir de chicaner un peu, je ne pense pas que Normand soit l’auteur du médaillon comme cela est d’ailleurs écrit sur plusieurs sites dont celui de l’APPL. Charles-Marie Normand (fils) n’était pas médailliste mais graveur, autrement dit il faisait des dessins. Il a d’ailleurs publié en 1832 un recueil de dessins sur les « Monuments funéraires choisis dans les cimetières de Paris et des principales villes de France ». C’est pourquoi en 1897 M Jouin, par exemple, a pu dire que le médaillon de David a été gravé par Normand (il voulait dire qu’il en avait fait une gravure). Et l’idée a été reprise par plein de gens qui ont écrit sur le cimetière. C’est en faisant des recherches sur le tombeau Demidoff, prétendument gravé par Quaglia sur les mêmes bases que j’ai trouvé cette confusion.
    Bien à vous. PB

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