Le printemps et ses giboulées donnent des envies de cinéma! Après Alceste à bicyclette et Camille Claudel 1915, je suis allée voir No, de Pablo Larraín. Je n’avais pas pu le voir mercredi dernier, quand il était suivi d’un débat autour de la dictature de Pinochet organisé par Sciences-Po Paris (la section hispanique est délocalisée depuis des années à Poitiers). J’avais entendu une longue interview de Pablo Larraín sur France Inter, dans l’émission de Paula Jacques/
Le film : Chili, 1988. Pressé par l’opinion internationale, après 16 ans au pouvoir où il était arrivé grâce à un coup d’État soutenu par les États-Unis, Augusto Pinochet finit par organiser un référendum demandant s’il doit rester ou non président pour les huit prochaines années. Il accepte également que l’opposition dispose pendant un mois d’une tribune de 15 minutes (en pleine nuit) sur la télévision nationale. L’opposition va chercher un jeune publicitaire dans une agence à la solde du pouvoir, René Saavedra (Gael García Bernal). Celui-ci choisit n angle d’attaque original, montrer la joie du peuple chilien à l’idée de se débarrasser de Pinochet. Avec peu de moyens, malgré les pressions du pouvoir sur lui, son enfant et son ex-femme, Verónica (Antonia Zegers), les opposants, ils réussissent à capter l’attention des gens, le but est de montrer que les gens peuvent voter librement et oser voter et exprimer leur NO. En face, la campagne est menée par les militaires, bientôt rejoints au poste de conseiller par le patron de René Saavedra, Lucho Guzmán (Alfredo Castro).
Mon avis : le spectateur du film est emporté par le peps qui se détache de cette campagne de publicité politique… qui est quand même organisée comme une campagne pour vendre une boisson ou autre. Le décalage avec la campagne du camp du oui, qui met en avant la personnalité et le bilan « positif » de Pinochet, est d’autant plus fort. Alors certes, cette campagne de publicité n’est probablement pas, contrairement au parti pris du film, la seule cause de la victoire du NO à ce référendum, mais elle y a probablement contribué en libérant la parole.. J’aurais bien aimé que le TAP cinéma propose également au moins une soirée avec les deux autres films de la trilogie de Pablo Larraín sur la dictature de Pinochet, Tony Manero et Santiago 73 Post Mortem, que je n’avais pas vus, c’est peut-être encore possible de les programmer dans les prochaines semaines?
si çà existait en livre je le lirais bien^^
Intéressant., et visiblement qui mérite le détour.
Bises et belle journée.
intéressant.