En allant à Paris l’autre jour, j’ai acheté chez un soldeur un lot de 5 livres de chez Verdier. J’aime bien en général ce que publie cet éditeur, dont le dernier livre que j’ai lu, sur Ferdière, le psychanalyste d’Artaud, par Emmanuel Venet. Cette fois, il s’agit de livres plus anciens.
J’ai commencé par Le goût des choses de Gil Jouanard, paru aux éditions Verdier donc, en 1994 (ISBN 2-86432-190-4). Il s’agit d’un recueil de petites notes et impressions, écrites un peu comme un journal de bord, plus ou moins au jour le jour. Chaque billet fait plus ou moins une page. Écrits de manière très poétique, même s’ils sont en prose, les articles décrivent des impressions face à des paysages urbains ou ruraux. Curieusement, il est souvent fait allusion à la préhistoire, un peu au néolithique et à la protohistoire, mais surtout … à l’Aurignacien, qui n’est quand même pas la période la plus connue (vers 35000 à 29000 avant notre ère, pour simplifier, c’est l’époque des premiers hommes modernes sur le territoire qui constitue aujourd’hui la France, hommes modernes qui ont supplanté les Néandertaliens). Et lors d’une visite à Saint-Germain-en-Laye (page 62), il fait allusion au musée des antiquités nationales (devenu musée d’archéologie nationale, qui teste jusqu’à fin juin la gratuité dans les musées nationaux)… et à la vénus de Brassempouy. Mais elle est plus récente, probablement gravettienne.
Bon, chassez le naturel, il revient au galop. Je ne vais pas vous faire un cours de préhistoire, mais vous recommander de lire ce livre si vous arrivez à le trouver. De plus, il est idéal pour les lectures un peu hachées : je l’ai lu dans le bus, dans des salles d’attente, comme certains billets écrits dans les trains ou les buffets de la gare. Il y a aussi quelques savoureuses pages écrites dans les Carpates.
Du même auteur, j’ai aussi parlé de Le jour et l’heure.
J’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.
Salut Véro ! Merci pour ce compte rendu, ça donne envie de se plonger dans le bouquin. C’est intéressant voir comment la Préhistoire peut s’intégrer dans la vision de l’auteur à des descriptions d’un urbanisme contemporain. Biz, Emmanuelle
intéressant votre point de vue et d’accord sur la façon d’exploiter la projection des films à bientôt