Trente espèces de singes et de lémuriens, plus de 350 individus sont présents à la Vallée des Singes, à Romagne dans la Vienne, répartis dans 15 secteurs et vivant en liberté dans de vastes enclos. J’y suis allée en bus: le conseil général de la Vienne met en place un aller-retour chaque jour vers la plupart des parcs à thème du département, au départ de la gare de Poitiers (et pour certains de Châtellerault), pour 3 euros seulement l’aller-retour, avec à la clef un billet à tarif réduit; on peut aussi avoir des billets à prix réduits en pré-vente à l’office de tourisme du département, à l’entrée de la rue de la Regratterie à Poitiers. Bon, ce service est largement sous-utilisé et c’est dommage. Nous n’étions que 5 dans le bus, le chauffeur, une maman et ses deux fillettes et moi. Le parc de 15 hectares est très ombragé, c’était la troisième fois que j’y allais en 12 ans… Il faut dire que pour trouver les horaires, ce n’est pas facile, ils ne sont pas à la gare routière, ni à l’office de tourisme de la ville, et à celui du conseil général, il faut les demander pour qu’on vous les donne… Un conseil si vous allez à Romagne, emportez votre pique-nique, la restauration sur place laisse un peu à désirer, dans un sac fermé bien hermétiquement (certains singes en liberté sont un peu voleurs… des sacs bien fermés peuvent vous être prêtés à l’entrée).
Les parcs zoologiques ne sont pas trop mon truc, mais ici, le bien-être des animaux, la protection des espaces notamment boisés dans leurs pays d’origine et les projets internationaux d’élevage et de réinsertion sont des atouts. Bien sûr, il y a les nourrissages (le parc à lui seul doit permettre de résoudre la crise du concombre vu la consommation qu’en font de nombreuses espèces), à heure fixe, dans chaque zone, qui permettent de mieux voir certaines espèces. Ces nourrissages sont accompagnés d’explications sur l’espèce, son mode de vie, etc. Certains sont sur des îles, d’autres circulent parmi les visiteurs. Les taux de naissance sont très importants ! Je commence par la dernière vedette, le dernier né de la famille gorille, tout juste âgé de trois semaines, couvé par sa mère… Kwanza, l’adolescente de huit ans qui s’était cassé le col du fémur l’été dernier (elle avait été opérée dans une équipe vétérinaire par une équipe de chirurgiens orthopédistes du CHU de Poitiers, avec une plaque pour fracture du col du fémur humain, plaque adaptée, l’angle du col n’étant pas le même chez l’homme et le gorille, après un remue-méninges de vétérinaires et chirurgiens européens), a rejoint le zoo de Belfast.
Les autres vedettes de l’année sont un groupe de cinq bonobos venus de trois parcs zoologiques européens. Ils semblent s’être bien adaptés, mais n’aiment pas le soleil, ils sortent peu dehors en dehors des nourrissages et préfèrent encore leur espace dans le bâtiment où ils ont un libre accès.
A côté des plus gros singes (les gorilles, le mâle dominant pèse environ 150 kg, si j’ai bien retenu), il y a ces minuscules ouistitis pygmées, 150g à l’âge adulte. Les autres ouistitis (à face blanche dits de Geoffroy, à pinceaux et argentés) ont refusé de se montrer…
Du côté des géladas, il y a aussi des bébés, comme ce petit sur le dos de sa mère. Vous avez vu, le petit a enroulé sa queue autour de celle de sa mère.
Du côté des lémuriens (genre originaire de Madagascar, c’est une espèce endémique, ils ne vivent que là à l’état naturel), ça se bouscule au nourrissage, ici des makis catta et des makis varis (roux et noirs et blancs), les makis couronnés ne sont pas venus cette fois-ci. Il n’y a que des mâles, pour éviter qu’ils ne se reproduisent (mais ils peuvent aller rencontrer des femelles dans d’autres parcs en fonction des besoins…). Ils font parfois beaucoup de bruit, sur de brefs instants, conflits de territoire vite réglés.
Je vous ai fait deux montages avec les espèces précédemment citées et la plupart des autres espèces présentes, atèles (à face rouge et à ventre blanc), capucins (bruns, à épaules blanches, à poitrine jaune) cercopithèques (ascagnes à nez blanc, de Brazza, Miss Roloway avec un petit qui a refusé de se laisser prendre en photo sur le ventre de sa mère), chimpanzés (venus d’un laboratoire pharmaceutique après l’interdiction des essais thérapeutiques sur les singes), colobes, gibbons à favoris blancs (très joueurs), magots (comme ceux qui vivent en Algérie), mandrills, saïmiris, sakis, siamangs, singes laineux (qui s’accrochent beaucoup avec leur queue), tamarins (empereurs, lions dorés et lions à tête dorée, pinchés) et titis. Si vous voulez en savoir plus, chacune est présentée sur le blog de la vallée des singes.