Stéphane Hessel est décédé aujourd’hui. je réédite l’article publié il y a deux ans, et vous renvoie aussi à son message lors du procès en appel des faucheurs volontaires d’OGM à Poitiers…, vous pouvez le voir directement sur le site de la Nouvelle-République.
Article du 25 décembre 2010
Je sais que l’on parle beaucoup de ce livre ces derniers jours… Il m’a été offert il y a quelques semaines par un ami, avec comme recommandation de le faire circuler comme un livre voyageur… Je l’ai envoyé avec l’enveloppe de noël chez Zazimuth…
Le livre : Indignez-vous! de Stéphane Hessel, Editions Carnets Nord, octobre 2010, 32 pages, ISBN 9782911939761.
L’histoire : pas de récit, il s’agit d’un engagement et de l’indignation de Stéphane Hessel, 93 ans, résistant de la première heure, qui dénonce la casse actuelle des grands principes mis en place par le conseil national de la résistance (et en premier lieu la sécurité sociale), le traitement réservé aux Roms, aux sans-papiers, aux immigrés. Lui, interné et évadé d’un camp de concentration, dénonce l’attitude d’Israël par rapport aux Palestiniens.
Mon avis : Stéphane Hessel nous appelle à une «insurrection pacifique» contre le monde d’aujourd’hui, comme lui hier contre le nazisme. Pas seulement en parole, aussi en actes… Alors, je m’indigne contre les banques qui ont récupéré en France (et ailleurs) le microcrédit pour pratiquer des prêts à des taux bien supérieurs à la moyenne, argant du fait que ces crédits leur coûteraient plus en frais… Honte à elles! Je continue de mon côté à soutenir par le micro-crédit des organisations non gouvernementales par l’intermédiaire de Kiva. C’est simple, vous prêtez 25 dollars sur un des projets en cours de soutien (vous pouvez mettre plusieurs fois 25 dollars, il est recommandé de les mettre sur plusieurs projets différents), quand le total est réuni (quelques centaines de dollars, souvent), Kiva remet la somme à une ONG, le bénéficiaire du prêt rembourse peu à peu… Quand vos 25 dollars sont entièrement remboursés, vous pouvez les investir sur un autre projet ou les récupérer. Aucun intérêt pour vous, mais aucun non plus pour celui qui reçoit la somme pour un projet précis, sur lequel vous êtes informé au fur et à mesure. Par exemple si vous prêtez pour acheter une machine à coudre, vous verrez l’atelier dès que celle-ci est achetée… Aucune banque ne s’enrichit dans l’affaire, vous pouvez faire en même temps un don à Kiva, pour les frais de gestion, mais vous pouvez désactiver ce don.
Côté discriminations, roms, sans papiers, chacun peut agir au quotidien. De petits gestes, qui peuvent être assimilés à de l’aide aux clandestins, peuvent aider beaucoup, ne serait-ce que d’aider à remplir les papiers pour la préfecture (si vous n’avez jamais vu le CERFA – document normalisé – réservé aux demandes de papiers, allez le lire pour vous rendre compte, il est carrément impossible à remplir même quand vous connaissez le charabia de l’administration), invitez les à des sorties, au cinéma, à des ballades (sans leur faire prendre de risque…), aidez-les à la mesure de vos moyens… Payer une heure de travail avec un CESU peut constituer une précieuse preuve de présence sur le territoire, par exemple. Je vous conseille un site très bien fait, celui du comité de vigilance d’Aubervilliers contre les expulsions des familles et élèves sans-paiers ou bien sûr le réseau éducation sans frontières.
Paru en octobre 2010 et donc dans la rentrée littéraire, en tant qu’essai, il n’entre pas dans le cadre du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya, mais je le mettrai quand même en lien sur la page.