Bon, je n’ai plus d’article de lecture rédigés à l’avance… J’ai beaucoup lu ces deux dernières semaines, et quelques livres lus avant dont je n’ai pas encore parlé, mais je ferai une grosse séance de rédaction le week-end prochain… En attendant, je vous parle pour la deuxième fois cette semaine de cinéma… J’avais lu de bonnes critiques dans Le Monde et Le canard enchaîné, une autre dans Télérama en rentrant et quelques avis de fan de cinéma m’ont définitivement convaincue d’aller le voir au plus vite, histoire de ne pas le rater comme d’autres ces derniers mois… C’était hier soir avec un ami. Je ne comprends pas pourquoi ici le film a gardé son titre américain, Inception, alors qu’il est sorti sous le titre Origine au Québec.
Le film : Inception de Christopher Nolan, avec notamment Leonardo DiCaprio, Ellen Page, Ken Watanabe, Cillian Murphy, Joseph Gordon-Levitt, Marion Cotillard, Tom Hardy et Michael Caine.
L’histoire : dans un monde futur mais qui ressemble étrangement au nôtre, Dom Cobb a été formé par son père à être un extracteur, personnage qui entre dans les rêves des autres pour soutirer des informations inaccessibles aux autres, à des fins d’espionnage industriel. Il travaille avec toute une équipe, une architecte, qui structure le rêve (enfin, plutôt les rêves imbriqués), un chimiste, chargé des anesthésies (il faut que la cible et les extracteurs soient endormis pour que ça marche). Pour sortir des rêves, il faut être en danger de mort, le rêveur se réveille alors dans une sensation de vertige. Un totem permet aux extracteurs de rester en contact avec la réalité et de savoir s’ils sont dans le monde rêvé (où le temps se dilate) ou dans le monde réel. Suite à la mort de sa femme, Cobb a dû fuir les États-Unis et ne peut donc plus voir ses enfants, qui lui manquent. Un jour, un industriel, Saito, lui propose une mission autrement difficile, il s’agit d’insérer une idée (l’inception) dans l’esprit de quelqu’un, pour qu’il adopte une certaine stratégie que spontanément il ne suivrait pas à la mort de son père. La monnaie d’échange? La possibilité de rentrer au pays pour voir ses deux enfants. Cobb a quelques jours pour monter une équipe performante et qui accepte de prendre le risque de voyager dans l’espace temps et dans les rêves d’où ils pourraient ne pas revenir.
Mon avis : ouah ! Passé le premier quart d’heure, où j’ai dû m’accrocher pour comprendre l’histoire – ou plutôt les différents niveaux d’histoire et de temps – j’ai été captivée pendant les 2h38 du film… Le spectateur finit par perdre toute notion du réel ou du rêve, quand est-il dans un monde ou dans l’autre? Quel est le totem de Dom Cobb, d’ailleurs? La toupie de sa femme décédée (ou restée dans un autre monde?) ne semble pas coller, j’ai mis presque deux heures à le trouver… Ce voyage permanent dans la réalité et trois rêves imbriqués qui se déroulent dans des espaces temps qui se dilatent de manière exponentielle ne peut pas laisser le spectateur indifférent. Et quelque part, nous avons aussi une version moderne et futuriste d’Orphée (Mall) et Eurydice (Cobb)… Si vous voulez revoir cette histoire classique (Eurydice descend aux Enfers pour essayer d’en sortir sa femme,décédée après avoir été mordue par un serpent), je vous conseille ce site consacré à la mythologie… Je trouve étrange qu’aucune critique n’en parle… Mais c’est peut-être moi qui ai ressenti le film comme il n’est pas? En revanche, pour le Minotaure et son labyrinthe (créé par Dédale), aucun doute, ce dernier revient tout le temps dans l’histoire.
Pour aller plus loin : voir le site officiel du film (en anglais).