Je viens de terminer ce livre, De Gaulle, Van Gogh, ma femme et moi, de Jean-Jacques Reboux, collection Lunes blafardes n° 8, aux éditions Après la lune (octobre 2006, ISBN 2-35227-023-5). J’ai trouvé cette petite pépite à la librairie du Feu rouge dans la Grand’Rue à Poitiers, qui vend des livres de petits éditeurs (dont les siens, aux éditions flbl, prononcer fleubeuleu, PS, la librairie a fermé depuis la rédaction de cet article).
La quatrième de couverture et deux des livres précédents de cet auteur que j’avais lus dans la collection du Poulpe (édition de la Baleine, La cerise sur le gâteux et Parkinson le glas) m’ont convaincus.
Ce livre est inracontable… L’écriture assez décalée, un peu dans la lignée des Poulpe. Comment dire ? Sur un parking de supermarché, Bernard Maresquier, le narrateur, attend sa femme sur un parking de supermarché. Au fil des pages vont se croiser de Gaulle, né quatre mois après le suicide de Vincent Van Gogh à Auvert-sur-Oise, des petites vieilles hilarantes, des écrivains, des journalistes, plein d’autres personnages, sur fond d’intrigue de roman noir (le narrateur est enterré vivant à Auvert-sur-Oise). Et je viens de découvrir une nouvelle injure : « ancêtre de Toumaï ». Ça ne vous dit rien ? C’est un pré-hominidé découvert il y a quelques années au Tchad, d’une lignée différente des Australopithèques (Lucy et autres). Alors, j’avais déjà vu comme injure Australopithèque, voire Néandertal (pourtant très proche de nous, notre plus proche cousin humain), mais jamais encore Toumaï. Bon, ce ne sont que quelques mots parmi 300 pages, mais ça m’a fait sourire.
Un livre à lire si vous voulez sortir des livres conformistes, des histoires linéaires et rationnelles.