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L’hôtel du Grand Prieuré d’Aquitaine à Poitiers

poitiers_prieure_aquitaine_01.jpg Au 159 de la Grand’Rue à Poitiers de trouve l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine, construit au 17e siècle. Le bar a changé d’enseigne depuis la photographie, et mis une vitrine qui tranche avec le bâtiment, c’est très dommage. Le Grand Prieuré d’Aquitaine avait ouvert un établissement à Poitiers vers 1330 pour gérer les biens des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, administrant les commanderies et établissements de l’ordre de Malte situés en Bretagne, dans le Maine, l’Anjou, la Touraine, le Poitou, l’Angoumois et la Saintonge (d’autres établissements géraient les biens dispersés en France). Gilbert de Vieilbourg en fut Grand Prieur de 1663 à 1672. Il se fit construire un hôtel particulier dont la façade est assez étroite sur la Grand’Rue, mais qui s’étend dans le cœur l’îlot, on se penchant bien, il est possible de les apercevoir depuis la Montgau(l)tier. Personnellement, je n’aime pas trop le bossage très prononcé des pierres de façade. Bossage, encore un mot difficile et pas courant… Au niveau des joints, les pierres de taille sont creusées, ce qui rend l’aspect en relief des pierres. Je vous chercherai une façade avec différents types d’appareil pour vous expliquer aussi…

poitiers_prieure_aquitaine_02.jpg Aucun doute sur l’identification, portée au-dessus de la clef de la porte monumentale : « L’hôtel du Grand Prieur / d’Aquitaine F. Gilbert / de Vieil Bourg / 1667  » (les / marquent les retours à la ligne). Sur les métopes de la frise de l’entablement (aïe, il faudra que je vous mette une petite explication de vocabulaire classique…) figure le Tau, comme il est en majuscule, cela ressemble à un T que vous repérerez facilement sur la photographie. Ce Tau, qui alterne avec des fleurettes ou fleurons que l’on ne voit pas sur ce détail (promis, je vous referai des photographies, je passe devant quatre fois par jour en allant au bureau) rappelle les armoiries de sa famille, D’azur à la fasce d’argent chargée à dextre d’un tau de sable et à sénestre d’une molette de même. le vocabulaire des armoiries est poétique, vous ne trouvez pas ? Je vous en parlerai aussi un jour… Bon, je reprendrai cet article dimanche prochain avec d’autres photographies pour mieux expliquer cette façade…