Vous vous souvenez de l’ancienne chambre de commerce rue du Marché, avec des sculptures de Raymond Emile Couvègnes (1935) ? Je n’avais pas osé photographier la rotonde d’entrée, qui n’est pas visible de la voie publique, mais comme la porte est toujours grande ouverte, j’ai finalement décidé de vous en faire profiter… Elles sont signées de Henri-Pierre Lejeune (H. Lejeune dans l’angle inférieur gauche du panneau face à l’entrée), un peintre que je n’ai pas retrouvé ailleurs, sauf comme enseignant de l’école des beaux arts de Poitiers… Peut-être que l’un des lecteurs de ce blog pourra m’en dire plus… [PS : voir d’autres œuvres en fin d’article et en commentaires].
L’ensemble est composé de trois panneaux peints dans un style art déco à tendance communiste (euh, peut-être pas dans les tendances d’une chambre de commerce, mais éloge du progrès…) et coloniale au mauvais sens du terme (enfin, ça, c’est mon avis personnel). Plaçons nous face à l’entrée… Sur le panneau gauche, l’apologie des transports (importants pour le commerce), un train et un autocar attendant derrière le passage à niveau, des pylônes pour la fée électricité, et deux personnages qui regardent le tout derrière la haie.
Le panneau central, c’est là que ça coince un peu pour moi… Sur la gauche, une usine avec ses sheeds (toits à pente douce d’un côté et plus forte de l’autre, qui permet un meilleur éclairage des ateliers) et une grosse grue. Au centre, une femme (allégorie, à cause de son vêtement à l’Antique, de son sein dénudé, de sa position bras à l’horizontale) semble protéger de ses mains un ouvrier blanc qui donne la main à un bûcheron noir, placé près de grumes et d’une forêt tropicale luxuriante.
Sur le panneau droit, le transport maritime. Un gros cargo et son annexe cohabitent avec de petits bateaux à voile.
PS: le numérisation de la presse locale de la Vienne m’a permis de rassembler quelques informations complémentaires…
– en juin 1933 : exposition de 8 peintures à l’huile (paysages de la Vienne et de Poitiers) au magasin Ségeron-Fayoux. Voir l’article paru le mercredi 14 juin 1933 (60e année illisible, n° 163) dans L’avenir de la Vienne (vue numérisée n° 33).