Le week-end dernier, après Mr Holmes, de Bill Condon, je suis allée voir Vendeur de Sylvain Desclous.
Le film : dans un magasin sur une zone commerciale. Serge [Gilbert Melki] vend des cuisines, il est même l’un des meilleurs vendeurs de la marque. Un jour, son fils, Gérald [Pio Marmai], qui le voit rarement, lui demande s’il pourrait lui trouver un boulot pour quelques mois, le temps de renflouer les caisses pour les travaux qu’il aménage avec sa compagne, Carole [Clementine Poidatz]. En fait, son restaurant vient de faire faillite. Après avoir tenté de le décourager, il accepte, un de ses amis, Daniel [Pascal Elso], fait un contrat au fils, à condition que le père vienne travailler aussi dans le magasin. Débuts difficiles pour le fils, père qui fonctionne à coup de cocaïne, d’alcool et de sexe, les deux arriveront-ils à communiquer?
Mon avis : je pensais voir un film plus axé sur la dénonciation des bonimenteurs en tout genre que sont les cuisinistes. Certes, le film montre quelques couleuvres que font avaler les vendeurs, le monde implacable, la concurrence entre les vendeurs (ceux affectés à un magasin et les « champions » qui vont de magasin en magasin, avec une grosse part variable), le stress géré par l’alcool (la drogue et les prostituées), mais c’est surtout un film sur les relations compliquées entre un père et son fils, et là, je trouve que le scénario ne fonctionne pas bien… Il est convenu, sans surprise, certaines scènes sont laborieuses, comme la prostituée qui dit faire des « prestations » pour payer ses études, ce qui aurait pu être un vrai sujet, la prostitution des étudiant(e)s, qui fait l’objet de programmes de prévention et de repérage dans certaines universités, mais là, ce sont juste quelques mots au passage, comme plaquées, juste pour intercaler des scènes de fesses dans le film. Franchement, j’aurais mieux fait de passer mon tour et de ne pas choisir d’aller voir ce film…