Il y a déjà un moment que j’ai acheté le deuxième roman d’Antoni Lenormand / passion livres, qui mène avec brio depuis plusieurs années le défi God save the livre. Bien qu’écrit en assez gros (police 14 pour la version papier, il est d’abord sorti en version numérique), il était arrivé chez moi avant mon visioagrandisseur maison, je l’ai donc lu en « tronçons » de 20 à 30 minutes… Pour ceux qui me posent la question, non, la tablette ne me permet pas de lire facilement, c’est bien mieux agrandi sur l’écran de l’ordinateur, surtout que je peux afficher plus de texte, avec moins de fatigue sur la « mise au point » par mon cerveau à chaque changement/défilement du texte.
Le livre : Revers de fortune, par Antoni Lenormand, CreateSpace Independent Publishing Platform (distribution Amazon), 2013, 346 pages, ISBN 978-1497442382.
La quatrième de couverture:
Pierre Mazerat-Déligney est une ordure. Comme l’on en fait encore peu aujourd’hui. Sans les moyens de ses très hautes prétentions, l’individu survit dans un sordide studio parisien. Bafouant l’ordre et la morale, Pierre se retrouve subitement à la tête d’une fortune estimée à quinze millions d’euros. Mais alors qu’il s’épanouit enfin dans sa nouvelle vie, le sort va irrémédiablement s’acharner contre lui, jalonnant son parcours de tragiques et mystérieuses disparitions… Poursuivi par le Mauvais Œil, il oublie qu’il ne fait que récolter ce qu’il a toujours semé.
De Paris à Los Angeles, en passant par la Croatie et la French Riviera, suivez les pérégrinations d’un être abject et sournois, en proie au plus machiavélique des adversaires de la Création…
Mon avis: on meurt beaucoup dans le sillage de Pierre, il ne fait pas bon être ami(e) avec lui… ni même son richissime père qu’il n’avait pas vu depuis des années succombe peu après leurs retrouvailles, et pas du cancer pour lequel il était soigné. La fortune, le (les?) revers de (la /des) fortune(s), annonce le titre… revers pour Pierre, pour son père, mais aussi pour son camarade d’infortune avec qui il aurait dû partager les gains du loto. Beaucoup d’humour noir, un style agréable, cherchant cependant parfois le « niveau de langage » entre des mots du registre soutenu (bien que souvent sur un ton badin) et les termes argotiques. Vu mes difficultés de lecture (oui, je sais, relatives, dit la neurologue, j’ai réussi à lire en un an beaucoup plus que l’immense majorité des Français, mais beaucoup moins que d’habitude), la lecture fractionnée par 10 à 15 pages a prolongé le suspense sur presque deux semaines… jusqu’à la chute finale, mais là, chut! Il vous faudra lire le livre!