Le livre : Lucy comme les chiens de Catherine Rey, éditions Le temps qu’il fait (un éditeur de Cognac), 2001, ISBN 2-86853-342-6, 121 pages. Il a reçu le Prix du livre en Poitou-Charentes en 2002, c’est un prix qui récompense le livre d’un auteur originaire de la région (Catherine Rey est née à Saintes) ou vivant en Poitou-Charentes.
L’histoire : au fin fond du bush australien, où vit l’auteure, à une époque non spécifiée. Lucy est un peu simplette, en langue courante, ou babache en ch’ti, déficiente mentale légère, en terme politiquement correct. Nane, sa mère, qui n’arrête pas de changer d’ami, alcoolique, la laisse juste dormir dans l’écurie. Un jour, elle la vend purement et simplement à un vieux monsieur, veuf, qui habite à trois jours de là en train. Elle devient sa bonne et son objet sexuel, il la quitte toute la journée en fermant tout à clef dans sa maison, la nourrit à peine, la bat. Un jour, il n’a pas payé la mensualité pour sa » femme « …
Mon avis : un roman écrit dans une langue familière, un peu déroutante au départ, car le récit se déroule du point de vue de Lucy, la narratrice. Une histoire sombre, sordide, qui même si elle a peu de risque de se présenter exactement dans les mêmes termes, n’en doit pas moins encore exister. En plaçant le récit en Australie, l’auteure permet de prendre du recul, mais pas de s’interroger malgré tout sur ce qui peut se passer n’importe où… Un récit beaucoup plus sombre que Le pays sans adultes de Ondine Khayat, qui portait sur un thème proche (une femme et des enfants battus, avec un enfant d’une douzaine d’années comme narrateur).
Pour aller plus loin, voir les prix du livre en Poitou-Charentes.
je ne sais pas si je lirais de telles horreurs, sans compter que c’est peut-être situé en Australie, mais comme tu le dis, cela n’existerait-il pas dans nos contrées ??????
j’ai vu des choses pas belles du tout au cours de ma carrière, je crois que j’en ai eu assez !!!!
OUps pas tentée sur ce coup-là……………..
Sans doute trop sombre pour moi… (En lorrain on dit « beubeu » pour un bêtat).