Le Confort moderne à Poitiers est un lieu de culture ouvert depuis 1985. Il comprend une salle de spectacle (surtout des musiques actuelles), des anciens garages aménagés en salles de répétition pour les groupes, une galerie/salle d’exposition. Il abrite aussi une fanzinothèque. Je suis donc allée voir samedi dernier après-midi avec un ami l’exposition Le Lac, le mensonge de Davide Balula, qui est présentée actuellement. À part les jours d’inauguration et de concerts, le lieu est désert, une jeune fille avec un livre est là pour nous accueillir. Je suis plutôt sensible à l’art contemporain, plus rarement à celui présenté au Confort moderne. Cette fois-ci encore, il faut vraiment s’accrocher pour ne pas éclater de rire (de dépit) en visitant l’exposition. Vous aurez ici un aperçu de quelques-unes des œuvres, et là le dossier de presse en pdf.
Comment parler de l’exposition ? Can’t remember the speed of the blast est un grand cadre en métal, sous lequel sont déchiquetés des morceaux de papier rouge, avec une forte odeur de cordite dans l’air… En fait, l’artiste a fait exploser sur le cadre plein de pétards, dont il ne reste que les emballages rouges. Dans La grippe, si vous ne l’avez pas avant, vous l’aurez après : vous passez dans une pièce genre sauna mais vide à 40°, puis dans une autre à 4°. Quant aux orties, présentes dans deux œuvres différentes sensées leur apporter du bien-être, elles se meurent lamentablement. Si vous avez du temps à perdre ou si vous voulez quand même voir ce lieu, c’est à Poitiers, faubourg du Pont-Neuf, jusqu’au 31 août, du mercredi au dimanche, de 14h à 19h. Surtout, n’oubliez pas de prendre le dépliant à l’entrée, sinon, tout vous sera encore plus hermétique. Le catalogue est cher (25 euros) pour ce qu’il est, format carré, mal broché si l’on en juge à l’état de l’exemplaire de consultation.
Pour aller plus loin, voir une vidéo de 1985 de France 3 sur le site de l’INA.