Depuis la semaine dernière et jusqu’à ce samedi (28 février 2015) inclus, l’hôtel de ville de Poitiers accueille une exposition réalisée en 2013 par la ville de Marbourg, avec laquelle nous sommes jumelés, pour les 50 ans du traité de l’Élysée, traité de coopération signé le 22 janvier 1963 par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer. Donc contrairement à ce que peut laisser penser le logo Je suis Charlie et les commentaires entendus ici ou là, il s’agit bien d’une exposition réalisée dans un autre contexte et qui a déjà beaucoup circulé (voir à l’institut français de Saxe-Anhalt à Merseburg, à Francfort en mars 2013, je vous conseille leur affiche en pdf, etc.). Ceci étant, je vous la conseille vivement!
L’affiche à la mairie de Poitiers titre « France-Allemagne, cinquante ans des caricatures », mais le titre du premier panneau réalisé en Allemagne indique « 50. Jahre Deusche-Französiche Freundschaft. La caricade franco-allemande ». Freundschaft / amitié, mais qu’est-ce que la caricade? Même le centre national de ressources textuelles et lexicales / CNRTL n’a pas pu me renseigner…
Cette exposition, conçue par le journaliste allemand journaliste allemand Helmut Schmidt (Helmut Schmidt Medien gmbh), rassemble cinquante dessins publiés par une trentaine dessinateurs de 1958 à 2013 dans la presse des deux pays. En introduction, un panneau en français donne quelques clefs de lecture, notamment pour reconnaître les allégories de la France (Marianne) et de l’Allemagne (Germania). Le dessin est reproduit en grand, avec l’auteur, l’année, un titre et une contextualisation en français et en allemand. Au premier abord (mais à la réflexion, c’est logique, même si je ne l’identifie pas d’emblée à un caricaturiste), j’ai été plutôt surprise de voir plusieurs dessins de Tomi Ungerer, j’aurais aimé savoir dans quel journal ces dessins étaient parus. Indiquer le journal dans lequel un dessin est paru, et sa nationalité, peut donner une information sur la tendance de cette presse, cela me semble important pour de la caricature politique. Sans charger les cartels, ces informations auraient pu être disponible sur une feuille volante disponible pour ceux qui le souhaitent.
j’aurais bien aimé la voir, mais …