En ce 1er mai, je vous emmène à Paris, dans le 11e arrondissement, sur la petite esplanade Roger Linet (député communiste, secrétaire du syndicat CGT de Renault Billancourt, résistant et déporté)…
… tout en haut de la rue Jean-Pierre Timbaud, métallurgiste parisien, » militant syndicat CGT, fusillé par les Nazis le 22 octobre à Châteaubriand », comme dit la plaque apposée…
… sur la façade de la maison des métallurgistes.
Un peu cachée par les arbres, la voici de l’autre côté…
… et le portail. Les lyres rappellent qu’il s’agit d’abord une ancienne fabrique d’instruments de musique en cuivre, l’usine Couesnon, fondée en 1881 et fermée en 1936. Elle fut ensuite occupée, après la Deuxième Guerre Mondiale, par les syndicalistes de la métallurgie et est aujourd’hui occupée par la Maison des métallos, un établissement culturel de la ville de Paris qui organise des expositions, des spectacles, des conférences, …
Donc, juste en face de la maison des métallurgistes se trouve la statue intitulée, comme dit la plaque, « Le Répit du travailleur », par [Jean] Jules Pendariès (Carmaux, 1862 – 1933), présenté sous le titre « Le répit », sous le numéro 3225, au salon des artistes français… de 1907 (p. 295 du catalogue illustré), acheté par l’État, exposé au Petit Palais puis installé à cet emplacement en 1925 ou en 1926 selon les sources, « inuaguré en 1925 pour Paris rue, 1926 sur cette notice de la ville de Paris. Comme Le répit de l’agriculteur, aujourd’hui installé à Villeurbanne, il s’appuyait sur le manche de son outil, qui a disparu… Le catalogue des artistes français de 1907 ne montre pas d’image, mais vous pouvez le voir ici (merci wikipedia, pour une fois…), dans le livre de Alex Koch, Sculptures from « Academy Architecture », 1909-1912, Londres, 1912, p. 98. Une autre sculpture de Jules Pendariès s’intitule Le Repos du mineur, réalisé pour l’hôtel de ville de Carmaux , sa ville natale dans le Tarn (déplacé en 1992 dans l’ancien hôpital devenu centre culturel).
Revenons au Répit du travailleur… La statue en marbre représente donc un jeune homme, sans sa pioche, on a l’impression qu’il appuie son menton sur ses mains tenues en lévitation…
… ce qui est encore plus net de côté. Certains trouvent qu’il a la même position que le penseur de Rodin. Il est couvert de graffiti (au moins au moment de la photographie, en octobre 2016), ce qui ne le met pas en valeur…
Pour en savoir plus sur Jules Pendariès, voir la fiche que lui consacre les musées de Midi-Pyrénées (il a longtemps vécu à Cordes avant d’aller à Paris), élève d’Antonin Mercié et d’Alexandre Falguière.
Merci pour cet article, je ne connaissais pas du tout ce coin de Paris, ni cette statue…
Bises, belle journée.
Merci pour la balade, je ne connaissais pas non plus !