J’avais programmé cet article pour dans quelques semaines, mais un article paru cette semaine dans la Nouvelle République m’a déterminée à en avancer la publication, l’entreprise étant au bord de la fermeture… La ciergerie Guédon se trouve 113 Grand’Rue à Poitiers, non loin de la librairie le Feu rouge (spécialisée en ouvrages parus chez de petits éditeurs) et de la fabrique de parapluie dont je vous parlerai aussi. À Saint-Malo, une ciergerie artisanale de même type a brûlé il y a quelques mois et a mis la clef sous la porte…
Cette ciergerie fabrique depuis le 18e siècle des cierges et des bougies. Leur principal client est bien sûr l’Église, ou plutôt les églises dans un rayon assez proche. Mais dans la boutique en ville, vous trouverez aussi des bougies plus contemporaines, des petits animaux, etc. Vous pouvez retrouver le mode de fabrication de ces cierges dans le dossier établi par le service régional de l’inventaire du patrimoine culturel. Le même dossier, mis en page différemment, se trouve dans la base de données Mérimée, la présentation est moins agréable, sans l’annexe sur la fabrication, mais en cliquant vers le bas de la fiche sur » autres images « , vous aurez les photographies des machines, de l’atelier de fabrication ou encore du manège pour la fabrication des bougies. Les ateliers de production se trouvent en pleine ville, dans la cour en cœur d’îlot. Des visites y sont parfois organisées, elles sont toujours passionnantes. La fermeture de cette usine particulière, à la limite de la production artisanale, serait bien dommage.
J’attire votre attention sur le fait que le dossier de la ciergerie Guédon se trouve dans un gros dossier sur le patrimoine industriel de Poitou-Charentes, où vous trouverez les presque mille usines étudiées dans la région, mais aussi des dossiers par type de production, de nombreux schémas, et, puisqu’un certain nombre d’enseignants passent par ici, un espace pédagogique produit avec le rectorat de Poitou-Charentes, avec des fiches pour les enseignants et les élèves… Si cela intéresse quelqu’un, n’hésitez pas à vous en saisir ou à faire suivre l’information…
Sur le même sujet, une exposition de photographies circule dans la région Poitou-Charentes (en ce début d’année 2010, au CROUS à Poitiers puis La Rochelle), et un cahier du patrimoine, Regards sur le patrimoine industriel de Poitou-Charentes et d’ailleurs a été publié (chez Geste éditions).
super !
voilà je t’ai retrouvé j’étais perdue !!!!tout mon blog et adresse s’est effacé ainsi que mes newsletters si tu veux te réabonner merci d avance ah!!les nulles en informatique !!comme moi font des bétises excuse moi à bientôt
Aaahh oui, je reconnais la devanture !
Pour peu on en rirait, une ciergerie qui brûle……….. ¨Par contre, plus aucune? On les fabrique où? En Asie, aussi?
Ahhh dommage ce patrimoine qui fout le camps!!!!!!!
Dans de grandes usines chimiques…
Merci pour cette piqûre de rappel ! De ma lointaine province, j’avais déjà oublié cet atelier magnifique et son sympathique artisan François avec lequel nous avons souvent échangé. Nombre d’étudiants sont passés par là pour un premier essai ethnographique… Sans compter les revues, journaux télé etc… C’est un patrimoine vivant !
Merci encore Véronique pour ce rappel qui me fait remonter toutes ces odeurs de cire et de produits dérivés. Sans compter sur le souvenir des ex-votos, cœurs de cire etc…
comment se fait-il que tout ceci disparaisse?
tout notre artisanat bientôt envolé! c’est dramatique…
merci pour l’article.
Les dures lois de l’économie… Leurs cierges sont plus jolis, sur mesure pour les chandeliers anciens mais plus chers… Les grosses usines produisent en qq jours ce qu’ils font en un an, mais avec un service impeccable, livraison dans les sacristies… Et avec les rassemblements de paroisses, il y a moins de messe chaque dimanche, donc moins de cierges…
Bonjour,
je voudrais savoir pour quelles raison le ciergerie est au bord de la fermeture.
En effet, j’adore les bougies, et je voudrais suivre une formation pour fabriquer les bougies, mais en vain.
Cela fait deux ans que je suis dans la Vienne, et je viens d’apprendre qu’il y a une ciergerie à POITIERS.
Pouvez-vous me donner de plus amples informations.
Merci d’avance.
Marie-Dominique
Faute de chiffre d’affaire. Avec les resgroupements paroissiaux, l’église -qui représente plus de 80% des ventes, achète de moins en moins de cierges, et de plus, les regroupements se mettent à faire des appels d’offre, les artisanaux ne font pas le poids face aux gros industriels…
Bonjour,
la ciergerie n’est pas « à bout de souffle », il arrive au patron d’avoir quelques moments de découragement face au capitalisme galopant qui, comme il le dit dans l’article de la NR, modifie même le comportement de l’Eglise mais point de fermeture en vue avant quelques années.
On ne peut pas toujours visiter tous les jours mais n’hésitez pas à passer, on vous indiquera le meilleurs moment pour revenir.
Pour Marie-Dominique,
il n’existe pas d’apprentissage du métier de cirier, cela s’apprend un peu « sur le tas » et l’absence de diplôme/formation n’aide pas au maintien de la profession. Il s’agit de plus en plus d’une activité exercée par de grosses entreprises (dont l’Asie, effectivement) et qui est maintenant bien plus régie par les textes de l’industris pétro-chimiques que par les textes propres à l’artisanat.
Avec quelques précautions, on peut vite se débrouiller: il faut se renseigner sur les principales règles de sécurité puis sur les différentes qualités de cire (paraffine, stéarine, cire d’abeille, cire végétale etc.), les colorants (pour corps gras), les moules (ceux à gateaux en métal vont très bien pour faire des bougies flottantes par exemple).
Il ne faut pas beaucoup de matériel, juste, je le rappelle, beaucoup beaucoup de précautions.
Vous pourrez trouver des conseils directement à la Ciergerie. Il existe aussi des kits pas mal faits du tout dans les grands magasins de déco ou d’arts.
Je connais bien la ciergerie et y passe de temps en temps… je travaille juste en face! Je suis rassurée s’il n’y a pas de menace, mais il est vrai que cet article m’inquiétait. J’ai eu l’occasion de visiter votre atelier il y a qq années.
quel dommage ! si elle ferme, c’est tout un pan d’histoire qui meurt avec elle ! cath
Tu as raison de chercher à nous faire mieux connaître ce patrimoine qui fait aussi le charme des villes « historiques ».