Les Renardières aux Pins (Charente)

Véronique DUJARDIN

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(Extrait de la note parue dans le Bulletin de l’association des archéologues de Poitou-Charentes,  30-2001 (paru 2002), complétée par les éléments nouveaux).

Le Châtelperronien

Parmi les lames à dos abattus trouvées au début des opérations dans le dépôt de pente qui recouvrait le site, certaines avaient été interprétées comme des pointes de Châtelperron. Néanmoins, la présence d’Azilien ne permettait pas d’être strictement sûr de ce diagnostic, notamment en raison de la fragmentation des pièces et des risques de convergence morphologique entre les différents types de pièces à dos.
En 2001, il a été possible de repérer dans un sondage profond de la zone 4 un niveau qui a livré une série d’une dizaine de fragments de lames à dos qui sont tous attribuables au Châtelperronien (fig. 7).


Figure 7 : Pointes de Châtelperron
Figure 7 : Pointes de Châtelperron, base du sondage du secteur 4 (dessins V. Dujardin).


La faible surface de ce sondage (env. 1 m2) et les pendages importants observés empêchent de préciser s’il s’agit d’un ou plusieurs niveaux archéologiques ni de proposer une étude technologique détaillée : seule la poursuite de la fouille dans ce secteur permettra d’expliciter ce point. L’absence de nucléus dans la série et de produits d’entretien de ceux-ci (crêtes, tablettes), ainsi que le faible nombre de pièces où l’on peut observer les talons, sont en effet pénalisant pour comprendre ce Châtelperronien. Le type de support transformé en pointes de Châtelperron laisse néanmoins supposer un débitage relativement normalisé de petites lames assez larges, souvent mais non exclusivement de plein débitage : deux des lames ont un pan cortical. La retouche du dos semble généralement inverse ou croisée, et modifie fortement le profil initial de la lame support en en réduisant considérablement la largeur initiale. La base est parfois également retouchée, cette retouche pouvant aller jusqu’à la formation d’une petite troncature oblique opposée au dos (fig. 7, nº 3). À première étude, ce Châtelperronien s’inscrit bien dans les séries châtelperroniennes publiées tant pour la Dordogne (Pelegrin, 1995) que pour le Poitou-Charentes (Guilbaud, 1987).


Références bibliographiques :



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© Véronique Dujardin

Dernière mise à jour : 13 janvier 2013